Bonjour tout le monde,
Aujourd’hui on parle cosy mystery et féminisme !

Bella Ellis
Résumé:
Une inquiétante disparition
Yorkshire, 1845. Une jeune femme disparaît, laissant derrière elle deux enfants en bas âge et une mare de sang. Quand les filles d’un humble pasteur des environs apprennent la nouvelle, elles sont horrifiées. Les sœurs Brontë décident aussitôt de mener l’enquête pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame. Charlotte, Emily et Anne ne manquent ni d’esprit ni d’énergie ; pourquoi ne pas s’improviser détectives ?
Mais dans cette société rétrograde où on considère que la place d’une femme est au foyer, on voit d’un mauvais œil ces « dames-détectives » qui arpentent la lande en quête d’indices. Qu’à cela ne tienne, les sœurs Brontë sont prêtes à braver tous les dangers pour découvrir ce qui est arrivé à la mariée disparue…
Mon avis:
Les cosy mystery, j’adore ! Les soeurs Brontë ont été une figure importante de mon adolescence. Alors quand j’ai entendu parlé d’une nouvelle série qui allie les deux, je l’ai tout de suite ajouté à ma wishlist.
Dès les premières pages, on est emporté par l’ambiance gothique qui se dégage des descriptions de la campagne. Le Yorshire, la lande, la pluie, la brume. Exactement, ce qu’on peut retrouver dans un roman des sœurs Brontë. D’ailleurs, tout au long de ma lecture le parallèle avec Les Hauts de Hurlevent m’a frappé. Et pas seulement pour les descriptions, mais aussi pour les personnages et notamment Chester que j’ai tout de suite comparé à Heathcliff.
J’ai éprouvé un peu de difficultés durant les cent premières pages à identifier les sœurs. En effet, chaque chapitre est focalisé sur l’une d’entre elles mais le récit est à la troisième personne. Plusieurs fois j’ai eu besoin de re-regarder l’entête du chapitre pour savoir sur qui il était focalisé. Mais, par la suite, quand on est familiarise avec les personnalités de chaque sœurs cela paraît beaucoup plus évident.
L’autrice montre, d’ailleurs, dans ce roman une grande connaissance des sœurs Brontë, de leurs œuvres et de leurs vies. Il ne s’agit pas du tout d’une biographie- on est bien d’accord- mais il y a quand même une vraie volonté de vraisemblance qui est très agréable. Au-delà, du roman et de l’histoire, on en apprend plus sur les sœurs. Certains éléments de l’histoire, se sont mêmes vraiment passés comme nous l’explique l’autrice dans son avant-propos.
Et, par-dessus tout, c’est un roman profondément féministe. On nous parle de femmes, qui dans l’Angleterre du XIXème siècle, souhaitent s’affirmer et vivre pour elles-mêmes. Elles décident de ne pas être « la femme de » ou « la mère de ». Ce sont des femmes intelligentes et débrouillardes. Là encore, je ne sais pas jusqu’à quel point nous sommes dans le récit imaginé par l’autrice, mais on peut aisément se convaincre que des femmes qui osent écrire des romans à cette période étaient certainement convaincues par les questions d’égalités de genre qui sont si actuelles aujourd’hui!
Pour ce qui est du côté cosy mystery, l’enquête est bien ficelée. On y croit et surtout le dénouement n’est pas évident. Le mystère est d’autant plus prenant que l’ambiance est particulièrement gothique. Petit plus pour le fait qu’il n’y ait pas une, mais trois enquêtrice. Cela rend l’enquête particulièrement intéressante et riche. Aucune, ne prend l’ascendant sur l’autre. Elles ont besoin d’être ensemble pour réussir à résoudre l’énigme avec chacune sa personnalité et chacune sa façon d’appréhender le mystère. Et ça j’ai beaucoup aimé.
J’ai hâte de voir comment vont évoluer les trois sœurs. Le tome 2: Les os du diable, est déjà dans ma PAL (Pile à lire) je vous en reparle donc très vite.
Sur ce, bonne fin de week-end, bonnes lectures et à la semaine prochaine.
Myosotis ♥