[AVIS LECTURE] Grandir un peu de Julien Rampin

Bonjour à tous ! Aujourd’hui je vous parle d’un immense coup de coeur, d’un petit roman que j’ai dévoré avec délice !

Grandir un peu de Julien Rampin

Résumé:

« Vieille dame un peu loufoque loue appartement meublé à dame de bonne compagnie. Loyer modéré contre menus services. »
Il suffit parfois d’une petite annonce dans un journal pour faire basculer une vie.
Dans le sud de la France, Jeanne Jambon, jeune femme peu sûre d’elle, décide sur un coup de tête de fuir une existence qui ne lui ressemble pas.
Elle va trouver refuge auprès de Raymonde, une vieille dame fantasque et rebelle et de son petit-fils, Lucas, garçon solaire, beau comme un astre.
Tous les trois vont alors tenter de s’apprivoiser et vivre une parenthèse enchantée, à l’abri du monde, et apprendre les uns des autres.
Jusqu’au jour où la vie va finir par les rattraper et les obliger à grandir un peu…
Un roman sur la différence, les regrets et le temps qui passe, lorsque l’enfant qui sommeille en chacun de nous décide de revenir à la surface.

Mon avis:

J’ai connu Julien Rampin par instagram @labibliothèquedeJuju. J’ai trouvé son histoire super intéressante: passer de bookstagram à auteur c’est classe. Son premier roman avait reçu un très bon accueil et j’avais vu plein d’avis positif mais à ce moment là je ne m’y étais pas mise. J’ai vu passer la sortie de son second roman Le magasin des jouets cassés. J’aime beaucoup ses titres où on sent l’importance de l’enfance. Son premier roman a ensuite fait partie de L’opAllStars sur rakuten, il était à 2,99€ je me suis dis que c’était un signe !

Et ça l’était clairement, ce roman est très important pour moi. Pour les personnages d’abord, je les ai aimé tellement fort tous les trois. Jeanne d’abord, une femme moyenne qui ressemble à tout le monde et à personne. Je me suis beaucoup retrouvée en elle. Ce manque de confiance en soi, ce côté cassé. Au début du roman, elle semble se réveiller d’un long sommeil. Femme au foyer de la classe moyenne qui s’échappe en écoutant les meilleurs chanteurs de variétés: Goldman, Bruel et compagnie. Le problème est qu’elle n’aime ni sa vie ni son mari et qu’il ne l’aime pas non plus. Alors un jour, elle part, sans but précis. Jusqu’à ce qu’elle tombe sur cette annonce de Raymonde.

Raymonde est une mamie complétement dingue qui semble avoir vécu mille vie. Elle s’habille comme elle le souhaite, se met en maillot de bain sans aucune gène et fait les meilleurs repas du monde. Mais ce qui compte le plus au monde pour elle c’est Lucas son petit fils. Celui-ci est bien plus qu’un simple jolie minois, malgré son côté éternelle gamin joyeux et désinvolte, il est aussi un peu cassé. Ils le sont tous les trois.

Ce livre, c’est la rencontre de ses trois personnes. Qui vont s’aider à grandir les uns les autres. Je l’ai vraiment vu comme un roman initiatique. C’est un livre qui parle, d’amour, d’amitié, de deuil, de s’aimer soi même, de se trouver au contact des bonnes personnes. Il nous montre qu’il suffit parfois de se voir au travers des yeux de la bonne personne pour comprendre comment s’aimer. J’ai aimé l’importance de l’enfance dans cette histoire. On a tout le long des petits souvenirs de chaque personnage.

Il y a aussi ces décors, une petite maison au volet bleu qui n’est pas sans rappeler la chanson, un petit magasin de village, le jardin, le petit bois derrière la maison. On entend presque les cigales en lisant. L’endroit est calme et serein et semble être là pour faciliter le travail d’introspection des personnages.

J’ai ri, j’ai pleuré, je n’ai pas vu passer les 280 pages de cette merveille. La plume de Julien Rampin est tellement poétique. Je ne fais pas tant attention à la forme d’habitude mais là elle embellie considérablement le fond. C’est doux et douloureux à la fois. J’ai vraiment hâte de lire son second roman.

  • Grandir un peu
  • Julien Rampin
  • Charleston
  • 280 pages
  • 9 mars 2021

Je vous souhaite une belle semaine pleine de belles lectures !

Myosotis ♥

[AVIS LECTURE] La papetrie Tsubaki de OGAWA Ito

Aujourd’hui je partage avec vous une petite douceur, après Le restaurant de l’amour retrouvé j’ai lu La papetrie Tsubaki et je suis toujours autant fan de la plume de Ogawa Ito !

Le r
de Ogawa Ito

Le résumé:

Hatoko a vingt-cinq ans et la voici de retour à Kamakura, dans la petite papeterie que lui a léguée sa grand-mère. Le moment est venu pour elle de faire ses premiers pas comme écrivain public, car cette grand-mère, une femme exigeante et sévère, lui a enseigné l’art difficile d’écrire pour les autres.
Le choix des mots, mais aussi la calligraphie, le papier, l’encre, l’enveloppe, le timbre, tout est important dans une lettre. Hatoko répond aux souhaits même les plus surprenants de ceux qui viennent la voir : elle calligraphie des cartes de vœux, rédige un mot de condoléances pour le décès d’un singe, des lettres d’adieu aussi bien que d’amour. A toutes les exigences elle se plie avec bonheur, pour résoudre un conflit, apaiser un chagrin.
Et c’est ainsi que, grâce à son talent, la papeterie Tsubaki devient bientôt un lieu de partage avec les autres et le théâtre de réconciliations inattendues.

Mon avis:

A l’heure où j’écris ces mots, il est minuit un samedi soir et j’ai lu cette merveille presque d’une traite. Tout comme le restaurant de l’amour retrouvé on est sur un doudou, un pépite, une douceur. J’ai lu ce livre par une belle journée ensoleillé alors que je sentais le vent sur ma peau et que j’entendais les oiseaux chanter: Les conditions parfaites pour ce livre.

A première vue, j’avais peur que ce genre de livre soit long, difficile à lire, mais ils m’apaisent beaucoup. Lire ce genre de livre me calme particulièrement. Et quand je suis en plein milieu d’un lecture de Ogawa Ito je me surprends à faire attention a mes ressenties, à ce que mes sens me renvoient. Le livre est effectivement lent, je vous l’accorde. Je pense qu’il faut être en phase avec cela avant de le commencer pour vraiment en apprécier la substance.

On y retrouve Poppo qui retourne dans la maison de son enfance après la mort de l’Aîné (sa grand-mère) pour reprendre la papeterie familiale. Elle y vend des articles de papeterie comme son nom l’indique mais elle est aussi écrivaine publique. Un métier, qu’elle apprend a aimer tout au long du livre. Celui-ci se déroule sur un an, de printemps à printemps. Poppo va faire des rencontres qui vont changer sa vie et la changer elle-même.

J’ai tout de même trouvé que le thème du retour d’un jeune femme dans son village d’enfance, avec une figure maternelle avec laquelle elle n’a pas de bonne relation ressemble assez au restaurant de l’amour retrouvé. On retrouve aussi une description très méthodique des procédés utilisés par Poppo, notamment pour écrire des lettres: le choix du papier, de l’encre, la préparation de celui-ci, les règles d’écritures, de politesse. On retrouvait le même style de description avec la cuisine. Dans les deux cas on retrouve une jeune femme qui se cherche et qui va se trouver grâce à des rencontres.

J’aime découvrir la culture japonaise dans ces livres. On y trouve beaucoup de description qui nous aime à comprendre de quoi on parle. Je me suis demandé si cela avait été ajouté pour les lecteurs occidentaux, histoire d’éviter les notes de bas de pages.

J’ai adoré rencontré Poppo, et j’ai hâte de lire d’autres livres de Ogawa Ito. J’espère vous avoir donné envie de lire la papeterie Tsubaki et le restaurant de l’amour retrouvé. Pour retrouver l’article que j’ai écrit sur ce dernier livre c’est ici !

  • La papeterie Tsubaki
  • Ogawa Ito
  • Picquier Poche
  • 416 pages
  • 2021

Je vous souhaite une belle semaine et de belles lectures !

Myosotis ♥

[AVIS LECTURE] Recto ou Verso de J-C. Motte

Bonjour, à tous aujourd’hui je vous parle de ce livre de Jean-Christophe Motte que j’ai reçu en service presse !

Recto ou Verso de Jean-Christophe Motte

Résumer:

Parfois le destin vous donne un coup d’épaule et vous fait dévier de votre trajectoire. Pour ma part, j’ai plutôt besoin d’un bon uppercut pour ne pas finir célibataire avec un grand C.
Vous vous êtes sûrement déjà demandé :
« Quel chemin aurait emprunté ma vie sans ce caprice du sort ? »
Figurez-vous que dans mon cas, je peux répondre à cette question. Je m’appelle Julien Briquart et j’ai deux histoires à vous raconter…

Mon avis:

Le pitch du livre est définitivement super intéressant: Un homme et deux versions alternatives de sa vie. Un événement clé: sa rencontre ou non avec la femme de sa vie. Dans l’idée, quand l’auteur m’a proposé de m’envoyer son livre, je me suis dis pourquoi pas !

J’ai d’abord bien aimé l’humour de Julien, il a de très bonne punchlines. Mais au fur et à mesure que j’avançais dans l’histoire, j’ai eu plus de mal. J’ai trouvé que l’auteur faisait beaucoup de digressions qui coupent un peu le rythme de l’action et qu’il était parfois difficile de suivre. Il fait parfois des annonces sur ce qu’il va se passer du genre « il se passe cela et ce ne sera pas la dernière fois ». Ça m’a pas mal dérouté mais ça fait clairement partie du style de l’auteur. Dans le même genre Julien imagine souvent se qu’il peut lui arriver et il fait des énumérations, par exemple: 1 il se passe ceci, 2 il se passe cela etc. J’ai trouvé cela un peu fréquent et encore une fois ça m’a fait souvent perdre le fil de La vraie action. Parfois, j’étais perdue et je me demandais ce qu’il se passait en fin de compte. Souvent, il est très ironique donc on arrive à s’y retrouver mais c’est quand même un peu perturbant au niveau du rythme. J’y vois l’influence de l’expérience théâtrale de l’auteur. En effet, c’est un style très oral.

Ensuite, il y a une assez grosse ellipse qui coupe le récit en deux. Ça m’a vraiment donné l’impression de passer à une tout autre histoire.

Recto ou Verso Aesthetic

J’ai parfois aimé Julien, j’ai ressenti pas mal de compassion pour lui. A un certain stade du récit, j’ai trouvé qu’il se plaignait beaucoup. Il n’est pas le héro parfait ce qui le rend plus crédible pour le lecteur. J’ai aimé que dans les deux version du récit, il se trouve face aux même réflexions et que les conclusions qu’il en tire soient différentes. Dans le prolongement de l’idée qu’on est pas la même personne à plusieurs moments de sa vie, j’aime l’idée du roman qui montre qu’un seul petit élément de notre vie peut changer totalement notre personnalité.

Bref c’est une histoire, une expérience de pensée, intéressante, même si le style de l’auteur n’est peut-être pas adapté aux personnes atteintes de dyslexie comme moi. Je pense que la lecture m’a demandé un peu plus d’attention qu’à une personne lambda. Cette histoire aborde des questions intéressantes: Qu’est-ce que c’est que réussir sa vie ? Qu’est-ce que c’est que d’être heureux, épanoui ? Est-ce qu’un seul événement peut nous amener aux bonheurs ? En lisant, je me suis même demandé si l’auteur croyait en le destin.

A vous de vous faire votre propre opinion, Recto ou Verso est le premier roman de Jean-Christophe Motte, publié aux Éditions du Saule.

Je vous souhaite plein de bonnes lectures cette semaine ! Et à dimanche prochain !

Myosotis ♥

[AVIS LECTURE] Le restaurant de l’amour retrouvé – Ogawa Ito

Bonjour à tous!

Aujourd’hui, je vous parle d’une petite douceur, aussi douce et sucrée qu’un mochi !

Le restaurant de l’amour retrouvé de Ogawa Ito

Résumé:

Une jeune femme de vingt-cinq ans perd la voix à la suite d’un chagrin d’amour, revient malgré elle chez sa mère, figure fantasque vivant avec un cochon apprivoisé, et découvre ses dons insoupçonnés dans l’art de rendre les gens heureux en cuisinant pour eux des plats médités et préparés comme une prière.
Rinco cueille des grenades juchée sur un arbre, visite un champ de navets enfouis sous la neige, et invente pour ses convives des plats uniques qui se préparent et se dégustent dans la lenteur en réveillant leurs émotions enfouies.
Un livre lumineux sur le partage et le don, à savourer comme la cuisine de la jeune Rinco, dont l’épice secrète est l’amour.

Mon avis:

J’avais vu passer ce livre sur Instagram à j’avais trouvé ce titre très beau. (Et oui il ne m’en faut pas plus) J’avais eu l’occasion de lire Tant que le café est encore chaud et j’espérai retrouver cette ambiance douce et méditative. Et bien c’est exactement ce que j’ai retrouvé. J’ai aussi dans ma PAL La Papetrie Tsubaki, mais je voulais commencer par le plus petit pour être sûre que le style me plairai avant de me lancer dans un roman plus long. Le contemplatif, c’est bien mais sur un pavé j’avais peur que trouver ça trop long.

J’ai passé un très bon moment de lecture. Cette histoire est d’une telle bienveillance. C’est vraiment, l’impression que j’ai ressentie en lisant ce livre. Je n’avais qu’une envie: m’enrouler dans une couverture toute chaude avec ma bouillotte (en forme de peluche de phoque, elle s’appelle Lulu et je l’aime), une tasse de matcha dans une main et le livre dans l’autre. C’est clairement l’image que je me fais de la culture japonaise. Je pense qu’elle est clairement biaisée et pétrie de stéréotype, mais ce roman rentre complètement en résonance avec ces préconceptions.

Il y a cette femme, perdue, brisée, qui tente de se reconstruire en faisant la seule chose qu’elle sait faire: cuisiner. Elle se reconstruit des repères, des habitudes, un but. Et elle fait cela en passant par les autres. C’est, cette confrontation avec plusieurs personnages, qui lui permet de se retrouver (ou de se trouver).

Il y a ce rapport à la mère, qui prend aussi une bonne partie du récit. Cette mère qui est l’opposé complet de Rinco est très énigmatique, il se déploie au fur et à mesure des pages. Et je trouve cet aspect tellement intéressant.

Et il y a cette nature, cette conception animaliste de ce monde qui nous entoure, qui donne l’impression qu’on fait partie d’un seul et même tout. C’est quelque chose qui m’a beaucoup posé question. Je suis végétarienne et elle cuisine de la viande. Les descriptions des préparations est d’ailleurs très complète est fait partie intégrante du récit. Au début, j’ai eu peur de me sentir mal à l’aise par rapport à ça. Mais pas du tout. Au contraire, il y a un rapport très sain avec l’animal qu’elle « prépare » un profond respect. Et j’ai trouvé cette façon de voir les choses très belle. Mais malheureusement très éloigné de notre société occidentale.

Une critique assez courte cette semaine, mais après cette lecture, je pense que ce que je peux conseiller à quelqu’un c’est vraiment de vivre cette expérience de lecture par soit-même. Il me semble que chacun pourra en dégager des choses qui résonneront plus pour lui.

Bref lisez, le Restaurant de l’amour retrouvé et dites-moi ce que vous avez ressenti !

Bonne fin de week-end, bonne semaine et bonnes lectures !

Myosotis ♥

[AVIS LECTURE] La mariée disparue, Une enquête des soeurs Brontë de Bella Ellis

Bonjour tout le monde,

Aujourd’hui on parle cosy mystery et féminisme !

La mariée disparue, Une enquête des sœurs Brontë de
Bella Ellis

Résumé:

Une inquiétante disparition
Yorkshire, 1845. Une jeune femme disparaît, laissant derrière elle deux enfants en bas âge et une mare de sang. Quand les filles d’un humble pasteur des environs apprennent la nouvelle, elles sont horrifiées. Les sœurs Brontë décident aussitôt de mener l’enquête pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame. Charlotte, Emily et Anne ne manquent ni d’esprit ni d’énergie ; pourquoi ne pas s’improviser détectives ?
Mais dans cette société rétrograde où on considère que la place d’une femme est au foyer, on voit d’un mauvais œil ces « dames-détectives » qui arpentent la lande en quête d’indices. Qu’à cela ne tienne, les sœurs Brontë sont prêtes à braver tous les dangers pour découvrir ce qui est arrivé à la mariée disparue…

Mon avis:

Les cosy mystery, j’adore ! Les soeurs Brontë ont été une figure importante de mon adolescence. Alors quand j’ai entendu parlé d’une nouvelle série qui allie les deux, je l’ai tout de suite ajouté à ma wishlist.

Dès les premières pages, on est emporté par l’ambiance gothique qui se dégage des descriptions de la campagne. Le Yorshire, la lande, la pluie, la brume. Exactement, ce qu’on peut retrouver dans un roman des sœurs Brontë. D’ailleurs, tout au long de ma lecture le parallèle avec Les Hauts de Hurlevent m’a frappé. Et pas seulement pour les descriptions, mais aussi pour les personnages et notamment Chester que j’ai tout de suite comparé à Heathcliff.

J’ai éprouvé un peu de difficultés durant les cent premières pages à identifier les sœurs. En effet, chaque chapitre est focalisé sur l’une d’entre elles mais le récit est à la troisième personne. Plusieurs fois j’ai eu besoin de re-regarder l’entête du chapitre pour savoir sur qui il était focalisé. Mais, par la suite, quand on est familiarise avec les personnalités de chaque sœurs cela paraît beaucoup plus évident.

L’autrice montre, d’ailleurs, dans ce roman une grande connaissance des sœurs Brontë, de leurs œuvres et de leurs vies. Il ne s’agit pas du tout d’une biographie- on est bien d’accord- mais il y a quand même une vraie volonté de vraisemblance qui est très agréable. Au-delà, du roman et de l’histoire, on en apprend plus sur les sœurs. Certains éléments de l’histoire, se sont mêmes vraiment passés comme nous l’explique l’autrice dans son avant-propos.

Et, par-dessus tout, c’est un roman profondément féministe. On nous parle de femmes, qui dans l’Angleterre du XIXème siècle, souhaitent s’affirmer et vivre pour elles-mêmes. Elles décident de ne pas être « la femme de » ou « la mère de ». Ce sont des femmes intelligentes et débrouillardes. Là encore, je ne sais pas jusqu’à quel point nous sommes dans le récit imaginé par l’autrice, mais on peut aisément se convaincre que des femmes qui osent écrire des romans à cette période étaient certainement convaincues par les questions d’égalités de genre qui sont si actuelles aujourd’hui!

Pour ce qui est du côté cosy mystery, l’enquête est bien ficelée. On y croit et surtout le dénouement n’est pas évident. Le mystère est d’autant plus prenant que l’ambiance est particulièrement gothique. Petit plus pour le fait qu’il n’y ait pas une, mais trois enquêtrice. Cela rend l’enquête particulièrement intéressante et riche. Aucune, ne prend l’ascendant sur l’autre. Elles ont besoin d’être ensemble pour réussir à résoudre l’énigme avec chacune sa personnalité et chacune sa façon d’appréhender le mystère. Et ça j’ai beaucoup aimé.

J’ai hâte de voir comment vont évoluer les trois sœurs. Le tome 2: Les os du diable, est déjà dans ma PAL (Pile à lire) je vous en reparle donc très vite.

Sur ce, bonne fin de week-end, bonnes lectures et à la semaine prochaine.

Myosotis ♥

[AVIS LECTURE] Les sept sœurs tome 1

Bonjour à tous ! Aujourd’hui je vous parle comme la semaine dernière d’un roman qui a eu du mal à se faire un chemin jusqu’à mon cœur.

Les sept sœurs Lucinda Riley

Résumé:

À la mort de leur père, énigmatique milliardaire qui les a adoptées aux quatre coins du monde lorsqu’elles étaient bébés, Maia d’Aplièse et ses soeurs se retrouvent dans la maison de leur enfance, Atlantis, un magnifique château sur les bords du lac de Genève. Pour héritage, elles reçoivent chacune un mystérieux indice qui leur permettra peut-être de percer le secret de leur origine.

Mon avis:

Les débuts ont été compliqué, je dois bien l’avouer. Je sortais d’un livre que j’avais beaucoup aimé et qui était une lecture plutôt facile (Campus Driver T1). Là, on est sur une lecture qui demande plus d’attention. Mais pas seulement, c’est une lecture complète avec des moments agréables et certains plus durs.

J’ai d’abord eu du mal à rentrer dans l’histoire. J’ai trouvé le début très long. C’est une mise en contexte pour une saga assez conséquente en plus alors oui, ça peut se comprendre mais quand même. C’est d’autant plus frustrant qu’on comprend vite que cette famille est très particulière. On a qu’une envie résoudre ce mystère de la disparition de ce père au combien charismatique.

Le récit est sur deux temporalités l’histoire de la première sœur qui décide de fouiller dans son passé et de découvrir qui elle est et les début de l’histoire de femme de sa grand mère qui elle aussi découvre qui elle est.

On est sur deux récits de voyage initiatique en miroir, l’une à Rio, l’autre à Paris. On nous parle de grandir, de devenir une femme, de devenir une mère. Des sujets qui me touchent beaucoup et qui ont fait que ma lecture a été parfois assez dur.

Mais après tout. Un roman qui vous touche comme ça. Parfois de façon désagréable. C’est une histoire qui résonne en vous. Si elle ne vous faisait pas réagir ce que serai pas une si bonne histoire non ? Je me suis reconnue dans certaines réflexion. Et surtout j’ai ressenti une grande tendresse pour ces deux femmes si similaire autant physiquement de moralement.

Et puis il y a l’amour, sous toute ses formes. L’amitier, l’amour maternelle, la passion, l’amour pour soi. C’est vraiment le genre de livre qui amène à la réflexion et qui fait du bien. Même si cette réflexion n’est pas toujours désirée, elle est souvent nécessaire !

Point spécial pour la description des lieux et des ambiances ! J’ai été transporté dans les favelas de Rio et dans le Montmartre de l’avant guerre dans un même roman. Chapeau l’autrice !

Alors oui bien sûr, je vais lire tous les tomes de cette histoire familiale qui promet pas mal de rebondissement ! Pas tous, les un à la suite des autres parce qu’on est clairement sur une histoire qu’il faut digéré mais c’est prévu en tout cas. (Et s’est ainsi qu’une nouvelle saga en cours, entra dans ma PAL…)

Sur ce je vous souhaite un beau week-end du premier mai et beaucoup d’occasion de lire de merveilleux livres !

Myosotis ♥

[AVIS LECTURE] La dame de Reykjavik de Ragnar Jonasson

Bonjour vous !

Aujourd’hui, je vous parle d’un livre qui ne m’a clairement pas laissé indifférente !

Résumé:

« L’inspectrice islandaise Hulda Hermannsdóttir est la meilleure héroïne tragique que nous avons lue depuis longtemps. » The Times
Hulda a tout donné à sa carrière. Mais en faisant toujours cavalier seul. Elle a beau être une des meilleures enquêtrices du poste de police de Reykjavik, à soixante-quatre ans, sa direction la pousse vers la sortie.
La perspective de la retraite l’affole. Tout ce temps et cette solitude qui s’offrent à elle, c’est la porte ouverte aux vieux démons et aux secrets tragiques qu’elle refoule depuis toujours. Et ses échappées dans la magnificence des paysages islandais, pour respirer à plein poumons la sauvagerie de son île, ne suffiront plus, cette fois.
Alors, comme une dernière faveur, elle demande à son patron de rouvrir une affaire non résolue. Elle n’a que quinze jours devant elle. Mais l’enquête sur la mort d’Elena, une jeune russe demandeuse d’asile, bâclée par un de ses collègues, va s’avérer bien plus complexe et risquée que prévu. Hulda a-t-elle vraiment pesé tous les risques ?

Mon avis:

Jamais je n’ai autant senti passer 320 pages. Ce n’était pas un pavé, ni un petit livre mais Dieu sait qu’elles m’ont couté ces pages. Le soir même, quand j’ai eu fini mon livre, je me souviens mettre levé et être allé voir mon mari, le livre toujours en main et lui dire: « Mais quel livre horrible ! Je sais vraiment pas pourquoi je l’ai lu ! J’en relirai plus jamais des comme ça ! » Clairement, cette histoire ne m’a pas laissé de marbre. Mais alors pas du tout. Sur mon journal de lecture, pour les mots clés qui correspondent à cette lecture j’ai mis: « Police, enquête, triste, histoire de vie épouvantable ».

Et pourtant, et pourtant… Ce livre je l’ai lu en février. Et avec le recul, et bien je ne sais pas si j’ai vraiment détesté cette histoire. Ce qui me reste de ce récit, c’est d’abord les descriptions de l’Islande. Le pays apparaît comme mystérieux, voir mystique avec ces fjords, et cette mer déchaînée omniprésente. Il y a aussi cette femme qui à l’image de la couverture du livre et debout face à cette nature désolée. Mais pour moi au delà de la Nature avec un grand N elle est aussi confronté à la nature humaine. C’est une femme qui a évolué dans un milieu d’homme et qui a su rester debout et se faire sa place. Elle a eu une vie terriblement difficile mais elle est pourtant toujours restée debout. Ragnar Jonasson nous dépeint une femme forte malgré l’immensité de ce qu’elle combat. Vous l’aurez compris Hulda m’a profondément touché.

Enfin forcément, qui dit polar nordique, dit paysage de neige, de glace mais aussi enquête. La dimension « dernière enquête avec de partir à la retraite » entraine un petit côté compte à rebours qui m’a beaucoup plu et qui compense un peu les longueurs sur les pensées d’Hulda. L’enquête est vraiment bien menée. L’auteur nous mène en bateau, si bien que presque jusqu’à la fin je ne m’attendais pas à un tel dénouement. C’est d’ailleurs celui-ci je pense qui explique ma réaction si forte à la fin de la lecture de ce livre.

Ce livre m’a fait sortir de ma zone de confort. J’aime les enquêtes mais pas si noire d’habitude. Mais, j’ai quand même bien envie de lire un autre Ragnar Jonasson. Je pense que je continuerai la trilogie (L’île au secret & la dernière tempête). Et j’aimerai aussi beaucoup lire la série Dark Iceland.

C’est la première fois que j’ai ce genre de réaction à la lecture d’un livre. Et vous ? Vous avez déjà changé d’avis sur une lecture après quelques temps ?

Myosotis ♥

[AVIS LECTURE] Tant que le café est encore chaud – Toshikazu Kawaguchi

Bonjour tout le monde !

Aujourd’hui, je vous parle de mon premier roman d’un auteur japonnais et comment vous dire…

Ce ne sera pas le dernier !

Résumé:

Chez Funiculi Funicula, le café change le cœur des hommes. A Tokyo se trouve un petit établissement au sujet duquel circulent mille légendes. On raconte notamment qu’en y dégustant un délicieux café, on peut retourner dans le passé. Mais ce voyage comporte des règles : il ne changera pas le présent et dure tant que le café est encore chaud.
Quatre femmes vont vivre cette singulière expérience et comprendre que le présent importe davantage que le passé et ses regrets. Comme le café, il faut en savourer chaque gorgée.

Mon avis:

Il m’a fallu deux jours pour lire les 240 pages de ce livre. Sachant que je n’en lis en moyenne que 50 par jours en temps normal. Je suis une grande amatrice de café alors forcément le titre m’a parlé. Mais j’aime aussi beaucoup la culture japonaise. Dès les premières lignes j’ai vraiment été happé par l’ambiance de ce café. J’avais l’impression d’être assis dans un coin de la salle et d’observer ce qu’il s’y passait avec devant moi un café bien chaud. Il y a un petit coté « surnaturel » dans le récits qui peut ne pas plaire mais moi j’ai vraiment adoré. Ce n’est pas du surnaturel pour faire l’effet wahou. Non c’est au service du récit et des personnages.

Ceux-ci sont profondément touchants, humains. A aucun moment on doute de leur existence. Ils sont tous bien réels j’en suis persuadée. Et moi, simple lectrice dans mon canapé j’ai l’impression de les connaître. De les comprendre. Ils sont encore dans un petit coin de mon cœur et je les amène avec moi. Je le dis souvent mais je le redis : Un bon roman c’est un roman qui restent en nous même après la lecture ! Ici c’est clairement le cas.

C’est un roman qui m’a fait du bien, qui a été doux pour moi au bon moment. Il a une saveur, une couleur particulière. C’est une énorme coup de cœur. Un livre que je prendrai le temps de relire.

Il m’a initié à la littérature japonaise et depuis j’ai reçu deux romans de Ogawa Ito (Article Book Haul d’anniversaire ici). J’ai lu Le restaurant de l’amour retrouvé et il m’a laissé la même impression (Je vous en parle bientôt).

Bref lisez cette merveille !

Belle semaine à vous et bonnes lectures !

Myosotis ♥

[AVIS LECTURE] Les demoiselles / Ce que les étoiles doivent à la nuit de Anne-Gaëlle Huon

Bonjour tout le monde !

Aujourd’hui je vous parle de mon coup de cœur de 2021 ! Les demoiselles puis Ce que les étoiles doivent à la nuit de Anne-Gaëlle Huon. Une histoire bouleversante avec des personnages tellement emblématiques qu’ils resteront longtemps dans mon cœur.

Résumé du premier tome:

« Il n’y a que trois règles ici, Rosa. La première : ne jamais tomber amoureuse. La deuxième : ne jamais voler l’homme d’une autre. La dernière : ne boire que du champagne millésimé. »
Seule l’une de ces trois règles sera respectée.
J’avais quinze ans quand j’ai pris la route ce matin-là, et une seule idée en tête : rejoindre le Pays Basque, devenir couseuse d’espadrilles, et échapper à mon destin. Jusqu’à ce que je rencontre les Demoiselles. Des femmes fantasques et mystérieuses vivant au milieu des livres, des jarretières et des coupes de champagne. Qui étaient-elles ? Quel secret cachaient-elles ? Libres et incandescentes, accompagnées d’un majordome plus grand qu’une cathédrale, d’un chauffeur louche et d’un perroquet grivois, les Demoiselles n’auraient jamais dû croiser ma route. Pourtant, ces femmes ont changé ma vie.

Mon avis:

Ce que j’ai écrit sur Babelio à la fin de ma lecture du premier tome: Ce roman m’a profondément touché. C’est l’histoire d’une vie, celle de Rosa, on rit et on pleure avec elle. Il est question d’amour sous toutes ses formes. Une histoire qui restera dans un coin de votre tête longtemps après avoir fermé les pages de ce livre.

Et maintenant: Encore aujourd’hui après plusieurs mois, je repense encore à cette lecture avec énormément de tendresse. C’est le mot parfait pour décrire ce livre. Ces livres. Je ne vais pas trop en dire sur le deuxième tome car ça en révèlerai beaucoup trop. Mais cette Rosa ! Quelle femme ! Alors oui elles sont toutes exceptionnelles, pendant ma lecture je n’avais qu’une envie partir vivre dans cette sublime maison avec ces femmes hautes en couleur. J’ai eu tellement envie qu’elle m’adopte. J’ai même regardé une vidéo sur la confection des espadrilles ! C’est dire si j’étais motivée. J’ai pleuré au début, j’ai rie puis pleuré encore et rie de plus belle. C’est une lecture qui ne vous laissera pas insensible. Une lecture de femme pour les femmes.

Ce roman je l’ai recommandé déjà un million de fois et je l’ai offert à Noël. Donc forcément je vous les recommande chaudement. Je n’ai qu’une envie: lire tous les livres de Anne-Gaëlle Huon !

Je vous laisse avec cette citation qui résume tout:

« – Paloma, c’est quoi le nombril ?
– Le souvenir de maman.
– À quoi servent les étoiles ?
– À nous montrer d’où l’on vient.
– Et la poésie ?
– À chanter sans un bruit.
– Et la musique ?
– À faire danser les émotions.
– C’est quoi l’amitié ?
– Des retrouvailles d’une vie d’avant.
– Et l’amour ?
– Le cœur qui crépite. »

Myosotis ♥

[AVIS LECTURE] Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates

Bonjour à tous,

Aujourd’hui je vous parle d’une de mes premières lectures de 2022. J’avais vaguement entendu parlé de ce livre mais pas plus que ça. Et puis je ne sais pourquoi une collègue de la bibliothèque m’en a parlé comme étant THE BOUQUIN. On l’avait a la bibliothèque alors je m’étais dis pourquoi pas. J’ai eu le covid et mon adorable collègue me l’a apporté à la maison ! Je l’ai lu en moins d’une semaine ce qui est un exploit pour la dyslexique que je suis.

Résumé:

« Je me demande comment cet ouvrage est arrivé à Guernesey. Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu’à leur lecteur idéal… »
Janvier 1946. Tandis que Londres se relève douloureusement de la guerre, Juliet, jeune écrivain, cherche un sujet pour son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d’un inconnu, natif de l’île de Guernesey, va le lui fournir ? Au fil de ses échanges avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre un monde insoupçonné, délicieusement excentrique ; celui d’un club de lecture au nom étrange inventé pour tromper l’occupant allemand : le « Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates ». De lettre en lettre, Juliet découvre l’histoire d’une petite communauté débordante de charme, d’humour, d’humanité. Et puis vient le jour où, à son tour, elle se rend à Guernesey…
Fantasque, drôle, tendre et incroyablement attachant… Bienvenue dans Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates !

Mon avis:

Avant tout il faut savoir que je n’avais rien entendu du tout par rapport à ce livre. Je n’avais pas vu le film, pas lu le résumé, bref Je ne savais rien !!! Alors forcément quand j’ai ouvert le livre et que j’ai vu qu’il s’agissait d’un roman épistolaire, j’ai eu un peu peur. Quand j’ai compris qu’il s’agissait d’une histoire se passant après la guerre. J’étais pratiquement persuadée que ce ne serait pas un livre pour moi. Et pourtant il s’agit d’un GROS coup de cœur ! Juliet est un personnage exceptionnel, elle est drôle, fragile parfois cynique. Bref j’ai envie qu’elle soit ma meilleure amie ! Au fur et à mesure de ma lecture je suis tombée littéralement amoureuse que tous ces personnages ! Je n’ai eu qu’une envie partir pour Guernesey vivre dans une petite maison au bord de la mer et surtout lire des livres pour en parler avec mes amis du cercle !

J’ai ri, j’ai pleuré, j’ai passé un excellent moment. Ce livre est mon préféré du mois de janvier. Vous avez compris que je vous le conseil à mille pourcent. Même après la lecture les personnages resteront dans votre cœur pendant un bon moment.

Myosotis ♥